L’Évolution d’un savoir faire
Une famille de meuniers se serait installée dans le village de Cahon dès 1670. En 1809, le moulin de Cahon possède une roue verticale et produit 700 kg de farine par jour, d’une qualité dite à la grosse. Le premier moulin Riquier fonctionne à partir de 1818, probablement après l’achat du moulin mentionné en 1809 : il fait partie des 7 moulins à eau existant sur la Trie.
Le moulin est réglé par l’ordonnance royale du 21 juillet 1843. En 1845, François Honoré Riquier construit un nouveau moulin et creuse pour cela un canal de dérivation sur lequel il établit une seconde roue hydraulique, sur la rive droite de la Trie, en amont de la roue de l’ancien moulin. A cela, il ajoute un nouveau vannage de retenue qui est établi sur la rive droite, également en amont de celui de l’ancien moulin ; il est composé de deux vannes ayant chacune 1,33m de largeur et d’une troisième vanne ayant 1,15m de largeur. Les deux premières vannes sont dans l’emplacement de la ventellerie de l’ancien moulin, la troisième est établie en retour sur la vanne motrice. Le seuil des vannes de décharge est établi au niveau de l’ancien barrage de retenue.
Le moulin est actionné par la seule force hydraulique jusqu’en 1902 ; une dynamo est alors couplée au système hydraulique afin de produire l’énergie électrique nécessaire au fonctionnement du moulin. Un moulin à cylindres est construit en 1905 en face du premier moulin puis il est transformé en 1912. La minoterie est équipée en 1920 d’un moteur à gaz pauvre. Après le raccordement au réseau électrique en 1961 la minoterie cesse définitivement d’utiliser l’énergie hydraulique pour le fonctionnement de ses installations. Des bâtiments annexes ont été ajoutés ou modifiés en 1956 et en 1996, date à laquelle l’ensemble des machines de la minoterie a été changé.
En 2004, la minoterie Riquier est le dernier établissement de ce type dans la Somme à être en activité.